La vidéosurveillance ne sert à rien : l'exemple de Boulogne-Billancourt
la ville de Boulogne-Billancourt a dépensé entre 800 000 euros pour installer 35 caméras. Plusieurs d’entre-elles ont d’ores et déjà été dégradées, 6 sont “hors d’usage“, et la chambre régionale des comptes d’Ile de France peine à comprendre ce pourquoi la mairie ne… les répare pas.
Les magistrats, qui dénoncent également l’opacité qui a présidé à leur installation, s’étonnent en outre de l’absence de toute mesure d’efficacité de ces caméras, et notent que, sur 3 ans, le commissariat n’y a eu recours que… 17 fois seulement.
Le maire lui-même se déclare dans l’incapacité de “percevoir l’impact positif de la vidéosurveillance sur la délinquance“…c’est la seconde fois, en un an, que des magistrats chargés de vérifier la bonne tenue
des comptes publics dénoncent les errements des édiles en matière de vidéosurveillance (voir L’impact de la vidéosurveillance est de l’ordre de 1%).
Sachant que les universitaires et chercheurs qui se sont eux aussi penchés sur la question sont eux aussi des plus critiques (voir Un rapport prouve l’inefficacité de la vidéosurveillance)… la question reste de savoir combien de temps les gens accepteront encore de voir gaspiller l’argent public de la sorte. Le problème n’est pas que politique ou idéologique : il est aussi économique.
Libellés : sécurité
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