Les cèdres laisseraient place à un pôle culturel
La vie de tous les jours à Bagnols sur Cèze, dans le Gard.
Alors que s'ouvrent déjà les grandes manoeuvres pour le sprochaines élections municipales, le maire des Angles, explique au Midi Libre pourquoi il a fait le choix d'armer sa police municipale. Vous êtes maire d’une commune tranquille, pourquoi avez-vous choisi d’armer votre police municipale ? C’est peut-être étonnant mais j’ai horreur des armes. J’ai tout simplement choisi d’armer la police municipale parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir. C’est vrai qu’on a “la chance” d’avoir sur la commune une délinquance peu visible et peu violente, il n’y a eu aucun cambriolage en juillet et en août mais tout peut basculer très vite. Ce n’est pas un choix extraordinaire, d’autres communes plus petites, comme Rochefort ou Pujaut, ont déjà une police municipale armée. Vous vous représentez aux prochaines municipales, la sécurité est au cœur des préoccupations des électeurs, n’y a-t-il pas un peu d’opportunisme électoral dans votre décision ? Pas du tout, cela fait deux ans que je demande à la police de travailler plus le soir et la nuit. Les agents se sont plusieurs fois retrouvés face à des individus armés prêts à tout ou du moins très déterminés. La présence du FN aux élections qui va s’emparer du thème de l’insécurité n’a donc pas joué ? Ça fait deux ans que les policiers municipaux demandent à être armés, j’ai longtemps pesé le pour et le contre avant de prendre cette décision. Je n’agis pas en fonction des élections, c’est une certitude. D’ailleurs, au début, les Anglois ont été plus désorientés que séduits par mon choix, vous voyez que ce n’est pas électoraliste. Quel bénéfice attendez-vous d’une police armée ? Trois ou quatre fois, les agents ont dû faire demi-tour, surtout la nuit, parce qu’ils étaient face à des délinquants armés qui savent que la PM des Angles, elle, ne l’est pas. Armer la police municipale, c’est avant tout dissuasif. Par exemple, Gilbert Bigas, le chef de la PM, a toujours été armé dans les autres postes qu’il a occupés. Il n’a eu à sortir son arme qu’une seule fois. Rappelez-vous du braquage au Leclerc des Angles il y a quelques mois, c’était chaud. La PM y fait trois patrouilles par jour, c’est important que les agents puissent se protéger si besoin. Armer la police, cela représente quel investissement ? C’est une dépense de 100 000 €. Il faut acheter les armes, former les personnels et sécuriser le poste de police avec deux coffres-forts, un pour les armes, l’autre pour les munitions. Mais les agents doivent être armés... psychologiquement aussi ? C’est pour ça que j’ai mis beaucoup de temps à trancher car j’avais peur que le remède soit pire que le mal. Mais cette décision est la mienne, pas celle du conseil municipal. Puis la préfecture donne son agrément. Gilbert Bigas, le chef de la PM et son adjoint étaient déjà armés avant d’être aux Angles, les autres policiers ont la tête sur les épaules et sont sérieux, il n’y a aucune crainte à avoir. On ne voit quasiment jamais de bavure avec les armes de la police municipale. Pourquoi n’avez-vous pas préféré augmenter les effectifs de la police ? J’ai créé cette police en 2008 au début de mon mandat avec cinq personnes. Elle travaille en étroite collaboration avec la Police nationale. Et depuis qu’elle existe, on a vu une nette diminution de la délinquance sur la commune. L’idéal serait d’armer les agents et d’augmenter les effectifs. Mais pour fonctionner les week-ends et les nuits, il faudrait tripler le nombre de personnes et là, c’est beaucoup beaucoup plus cher. Vous êtes aussi passé à la vidéoprotection... Oui, en juillet, là encore après beaucoup d’hésitation. Mais deux ou trois quartiers autour du vieux village sont régulièrement embêtés. On a installé trois caméras, un investissement de 8 000 € et on a déjà pu arrêter une personne qui avait vandalisé une voiture grâce à la caméra. Tout le monde voudrait une caméra dans sa rue, c’est une demande forte. Je fais tout ça pour que Les Angles reste une commune tranquille.
Le Midi Libre nous apprend que le maire sortant a déposé sa candidature à l'investiture du PS pour les municipales de mars prochain. Jeudi 19 septembre à dix heures, Jérôme Talon, directeur de cabinet, a déposé à la fédération du parti socialiste du Gard, la candidature à l’investiture pour les municipales de mars 2014 de Jean-Christian Rey. À jour de cotisation de militant et d’élu, comme le stipulent les statuts du parti. M. REY veut donc poursuivre son action pour la municipalité de Bagnols. Fort bien. M. REY décidera t'il pour se consacrer à sa ville d'anticiper le non cumul des mandats promis pour 2017 en laissant vacant son siège à la Région ? A suivre.
Les habitants des villes du Languedoc-Roussillon font partie des plus pauvres de France. C’est l’un des tristes constats qui se dégage de l’étude du revenu annuel, dans les 150 plus grandes villes françaises (ce qui exclut du classement les communes de l’Aveyron), établie par l’institut Compas d’après des chiffres de l’Insee. En épluchant les variations entre 2008 et 2011, on constate que les villes régionales font partie de celles où le revenu moyen annuel (hors impôts et prestations sociales) est le plus faible. Dans la région, Béziers est la ville où la situation est le plus catastrophique : le revenu moyen annuel y est le plus bas (13 722 €, en augmentation d’à peine 1,2 % par rapport à 2008), classée 139e au niveau national. Les 10 % des habitants les plus pauvres ont ainsi perdu 44,7 % (deuxième résultat en France…) de leurs revenus en seulement trois ans, alors que les 10 % plus riches les ont vus augmenter de 3,5 %. La ville est immédiatement suivie par Perpignan, dont les plus pauvres perdent un tiers (33,1 %) de leurs revenus - quatrième perte nationale -, alors que les plus riches en gagnent 5,1 %. Au niveau national, la ville se classe 138e avec un revenu moyen de 14 041 €. La situation n’est guère meilleure à Montpellier, qui apparaît comme la plus pauvre des huit plus grandes villes françaises avec seulement 16 198 € de revenu moyen et ne se classe que 112e au classement national. Les inégalités entre plus pauvres et plus riches y sont également constatées : les 10 % plus aisés augmentent leurs revenus de 5,3 %, là où les moins bien lotis en perdent 6,4 %. La dernière commune héraultaise étudiée, Sète, affiche un bilan encore plus contrasté. Classée 122e au plan national, elle a un revenu moyen de 15 821 €, qui bénéficie tout de même une augmentation de 5,4 %. Les plus pauvres perdent 15,4 % de leurs revenus, alors que les plus riches les voient progresser de 6,2 % (augmentation la plus forte de la région). La situation est encore plus critique dans le Gard, où Nîmes ne se situe qu’au 127e rang national du revenu dans les villes, avec 15 220 € (en progression de 3,3 %). Les plus pauvres y auront perdu 17,6 % de leurs revenus, là où les plus riches le voient augmenter de 4,7 points. Constat similaire à Alès, six places derrière Nîmes au plan national avec un revenu médian de 14 338 €. Les plus pauvres voient leur pouvoir d’achat chuter de près d’un quart (23,3 %), contre 4,6 % d’augmentation pour les plus aisés. A contrario, Arles, commune des Bouches-du-Rhône limitrophe au Gard, s’en tire nettement mieux. Elle arrive immédiatement après Montpellier avec un revenu moyen de 16 164 € (+ 5,4 %), et ses inégalités pauvres/riches sont moins criantes : - 1,5 % pour les plus pauvres, contre + 5,6 % chez les plus riches. On ne peut pas en dire autant d’Avignon (Vaucluse), classée 134e au niveau des revenus nationaux, alors que ses habitants les plus pauvres perdent 10,3 % de leurs revenus. Narbonne et Carcassonne se classent plutôt bien au plan national pour des villes du Languedoc-Roussillon sur le plan du revenu moyen (16 031 € et 15 952 €). Mais les inégalités riches/pauvres s’y creusent plus qu’ailleurs. Les Carcassonnais les plus pauvres perdent ainsi 30,7 % de leurs revenus, alors que les Narbonnais abandonnent 12,9 points. Tout en restant en augmentation, les revenus les plus élevés y progressent de façon relativement faible : + 5 % à Carcassonne, et une augmentation de 4,8 points à Narbonne.