Mon Bagnols

La vie de tous les jours à Bagnols sur Cèze, dans le Gard.

29 août 2011

Mont Festi Cotton : organister la Festi c'est coton...

Le Midi-Libre nous donne les chiffres officiels de la fréquentation des concerts proposés par le Mont Festi Cotton :
- Nicoletta : 272 entrées payantes,
- l’orchestre Coll : 428 entrées,
- les Carpentiers : 530 entrées,
- Cover Queen : 580 entrées.

Soit un total de 1 810 entrées sur quatre soirs, alors que le théâtre de Verdure peut accueillir jusqu’à 2 500 personnes.

Le président du comité des fêtes rejette la faute sur des spectateurs trop exigeants ou trop peu intéressés : "À 15 € l’entrée, Michel Fugain aurait réuni au moins 2 000 personnes dans n’importe quelle ville. Ici, nous avons difficilement atteint les 1 100 spectateurs". Et d’ajouter : "Toutes nos animations le reste de l’année sont gratuites et attirent de plus en plus de public. Mais s’il ne suit pas lorsque nous proposons un spectacle de qualité à un prix très raisonnable, alors nous ne pourrons plus faire autant de gratuit."

"Les gens de l’extérieur viennent volontiers et repartent toujours ravis. Ce sont les Bagnolais qu’on a du mal à faire bouger", explique Claude Masse, le trésorier du comité.

Donc c'est la faute des bagnolais ?

L'année dernière, c'était déjà une programmation disons pas très moderne qui était proposée, même si elle était assez futée, puisque proposant 3 spectacles à 3 générations de musique différentes, avec Michel Fugain, Jean-Luc Lahaye et Amel Bent...

Et cette année, le revival était à l'honneur, et a encore moins marché : Nicoletta (qui écoute encore Nicoletta ?), Trenet, Queen, tout cela n'est pas très jeune. La qualité des spectacles n'est pas en cause, les artistes sont bons. Mais les groupes qui tournent dans les bars de Bagnols et de la région ne sont pas moins bons et pourraient mériter aussi une scène...

Donc pourquoi pas mettre le paquet avec une vraie tête d'affiche, complétée par des groupes moins connus ?

Peut-être parce que les artistes de renom ont du mal à s'adapter aux coulisses du Mont Cotton ? A quand un plateau technique digne de ce nom à Bagnols ? Le Mont Cotton est un cadre intéressant, mais il manque une vraie salle de spectacle dans la ville : les salles polyvalentes sont trop anciennes ou trop petites et mal adaptées à des concerts.

Une vraie salle de spectacle, dédiée aux concerts et spectacles de théatre, fait cruellement défaut. A quand une salle "Jean le Bleu" (Manosque) à Bagnols ? 700 places assises et un plateau technique moderne, pour des spectacles à l'année ! Chiche ?

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04 août 2011

Un séisme dans le Gard

C’est à 3 h 36 du matin qu’une secousse a été ressentie à la limite du Gard, de l’Ardèche et de la Lozère. Une zone assez peu connue pour sa sensibilité sismique.

Au centreÀ quelques kilomètres de Barjac (30), l’épicentre se situerait sur le territoire ardéchois, à une profondeur estimée entre 10 et 15 kilomètres. Le séisme, qui n’a duré que quelques secondes, a été enregistré par la totalité des stations de détection de l’observatoire de Grenoble (Sismalp), jusqu’au sud de la Corse, à 500 km de distance.

"On estime qu’il s’agit d’un tremblement de terre qui reste dans la catégorie des séismes superficiels", analyse Jérôme Vergne, sismologue à l’Observatoire des sciences de la terre de Strasbourg. "On a beaucoup de témoignages dans un rayon de 60 km et parfois jusqu’à 100 km. Le fait que le choc ait été perçu de loin est un signe de la profondeur de l’épicentre. D’autant qu’il n’y a pas eu de dégâts en surface."

Jérôme Vergne, sismologue Selon les estimations, la magnitude serait de 3,7 sur l’échelle de Richter, (Sismalp), à 4,5 (Laboratoire de détection et de géophysique). La secousse a été suivie de huit répliques imperceptibles pour les habitants dont la plus forte est classée 2,6. D’autres pourraient suivre.

"Cet événement n’a rien d’exceptionnel au niveau mondial, ni même national. En revanche, c’est surprenant concernant cette aire géographique", continue le spécialiste. Autre phénomène étonnant : des “effets de site” ont été constatés. Certains témoins ont affirmé avoir senti le sol bouger près de Béziers alors que des Montpelliérains, plus proches, n’ont rien perçu. "Cela s’explique par la nature de certains sous-sols qui atténue l’onde de choc", explique le scientifique.

Il est encore difficile de déterminer la faille à l’origine de la secousse tellurique de mercredi soir. "On manque d’informations sur la localisation précise car cette zone est relativement peu surveillée", pointe Jérôme Vergne. Toujours est-il qu’un important système de failles dites “cévenoles” parcourt le sous-sol de cette région. Elles s’étendent de la Montagne noire aux environs de Valence. "C’est loin d’être clair, confirme François Thouvenot, du Sismalp. Cela pourrait également être une petite faille inconnue d’un kilomètre de long, en profondeur, et difficile à repérer. Il suffirait qu’elle glisse de quelques millimètres pour provoquer un séisme comme celui d’hier."

Dans tous les cas, il semblerait que ce mouvement de la croûte terrestre soit isolé. "On est dans des distances trop importantes pour que ce tremblement ait un lien quelconque avec d’autres, comme celui de Lorca en mai ou ceux d’Italie et de Corse", précise Jérôme Vergne. Il n’a aucun lien avec des sinistres antérieurs, et n’engendrera a priori aucun autre mouvement de terrain. "Les vitesses des plaques sont très faibles, quelques millimètres par an. Cet événement se répétera peut-être dans des milliers d’années. Même si on n’est jamais à l’abri d’un séisme précurseur qui annoncerait une réplique plus importante."

L’occurrence de forts séismes dans cette zone est rare. C’est la première fois depuis l’établissement de sismographes dans la région, dans les années quatre-vingt, qu’un séisme est ressenti dans un périmètre de quelques dizaines de kilomètres autour de Barjac. Le village est pourtant classé dans une zone à sismicité modérée, 3 sur une échelle de 5. Pour rappel, en 1924, un tremblement de terre dont la force n’avait pu être mesurée, avait provoqué quelques dégâts matériels à Largentière (07).

Le séisme d’hier pourrait engager une observation plus poussée de cette zone dans le cadre d’un élargissement du maillage d’observation. Pour Jérôme Vergne, "il est évident que cela va engendrer un travail scientifique dans les environs, car cet endroit est peu étudié."

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