Mon Bagnols

La vie de tous les jours à Bagnols sur Cèze, dans le Gard.

31 juillet 2013

Les villes du Languedoc-Roussillon sont pauvres

Les habitants des villes du Languedoc-Roussillon font partie des plus pauvres de France. C’est l’un des tristes constats qui se dégage de l’étude du revenu annuel, dans les 150 plus grandes villes françaises (ce qui exclut du classement les communes de l’Aveyron), établie par l’institut Compas d’après des chiffres de l’Insee. En épluchant les variations entre 2008 et 2011, on constate que les villes régionales font partie de celles où le revenu moyen annuel (hors impôts et prestations sociales) est le plus faible. Dans la région, Béziers est la ville où la situation est le plus catastrophique : le revenu moyen annuel y est le plus bas (13 722 €, en augmentation d’à peine 1,2 % par rapport à 2008), classée 139e au niveau national. Les 10 % des habitants les plus pauvres ont ainsi perdu 44,7 % (deuxième résultat en France…) de leurs revenus en seulement trois ans, alors que les 10 % plus riches les ont vus augmenter de 3,5 %. La ville est immédiatement suivie par Perpignan, dont les plus pauvres perdent un tiers (33,1 %) de leurs revenus - quatrième perte nationale -, alors que les plus riches en gagnent 5,1 %. Au niveau national, la ville se classe 138e avec un revenu moyen de 14 041 €. La situation n’est guère meilleure à Montpellier, qui apparaît comme la plus pauvre des huit plus grandes villes françaises avec seulement 16 198 € de revenu moyen et ne se classe que 112e au classement national. Les inégalités entre plus pauvres et plus riches y sont également constatées : les 10 % plus aisés augmentent leurs revenus de 5,3 %, là où les moins bien lotis en perdent 6,4 %. La dernière commune héraultaise étudiée, Sète, affiche un bilan encore plus contrasté. Classée 122e au plan national, elle a un revenu moyen de 15 821 €, qui bénéficie tout de même une augmentation de 5,4 %. Les plus pauvres perdent 15,4 % de leurs revenus, alors que les plus riches les voient progresser de 6,2 % (augmentation la plus forte de la région). La situation est encore plus critique dans le Gard, où Nîmes ne se situe qu’au 127e rang national du revenu dans les villes, avec 15 220 € (en progression de 3,3 %). Les plus pauvres y auront perdu 17,6 % de leurs revenus, là où les plus riches le voient augmenter de 4,7 points. Constat similaire à Alès, six places derrière Nîmes au plan national avec un revenu médian de 14 338 €. Les plus pauvres voient leur pouvoir d’achat chuter de près d’un quart (23,3 %), contre 4,6 % d’augmentation pour les plus aisés. A contrario, Arles, commune des Bouches-du-Rhône limitrophe au Gard, s’en tire nettement mieux. Elle arrive immédiatement après Montpellier avec un revenu moyen de 16 164 € (+ 5,4 %), et ses inégalités pauvres/riches sont moins criantes : - 1,5 % pour les plus pauvres, contre + 5,6 % chez les plus riches. On ne peut pas en dire autant d’Avignon (Vaucluse), classée 134e au niveau des revenus nationaux, alors que ses habitants les plus pauvres perdent 10,3 % de leurs revenus. Narbonne et Carcassonne se classent plutôt bien au plan national pour des villes du Languedoc-Roussillon sur le plan du revenu moyen (16 031 € et 15 952 €). Mais les inégalités riches/pauvres s’y creusent plus qu’ailleurs. Les Carcassonnais les plus pauvres perdent ainsi 30,7 % de leurs revenus, alors que les Narbonnais abandonnent 12,9 points. Tout en restant en augmentation, les revenus les plus élevés y progressent de façon relativement faible : + 5 % à Carcassonne, et une augmentation de 4,8 points à Narbonne.