Mon Bagnols

La vie de tous les jours à Bagnols sur Cèze, dans le Gard.

25 février 2011

La vidéosurveillance ne sert à rien : l'exemple de Boulogne-Billancourt

Alors que le terme de vidéo"protection" (nouveau nom consacré par l'UMP pour vidéosurveillance) apparaît sous la plume du Maire de Bagnols dans le dernier "Bagnols Bouge", et que la volonté municipale semble bien - malgré les cris de l'opposition qui se désole qu'il n'y ait pas plus de caméras et de policiers derrière les écrans - d'augmenter les moyens alloués à ces caméras, il est utile d'aller se renseigner et de lire les conclusions d'une étude réalisée sur la ville de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Que dit cette étude ? C'est BugBrother qui nous le dit :

la ville de Boulogne-Billancourt a dépensé entre 800 000 euros pour installer 35 caméras. Plusieurs d’entre-elles ont d’ores et déjà été dégradées, 6 sont “hors d’usage“, et la chambre régionale des comptes d’Ile de France peine à comprendre ce pourquoi la mairie ne… les répare pas.
Les magistrats, qui dénoncent également l’opacité qui a présidé à leur installation, s’étonnent en outre de l’absence de toute mesure d’efficacité de ces caméras, et notent que, sur 3 ans, le commissariat n’y a eu recours que… 17 fois seulement.
Le maire lui-même se déclare dans l’incapacité de “percevoir l’impact positif de la vidéosurveillance sur la délinquance“…

c’est la seconde fois, en un an, que des magistrats chargés de vérifier la bonne tenue
des comptes publics dénoncent les errements des édiles en matière de vidéosurveillance (voir
L’impact de la vidéosurveillance est de l’ordre de 1%).
Sachant que les universitaires et chercheurs qui se sont eux aussi penchés sur la question sont eux aussi des plus critiques (voir
Un rapport prouve l’inefficacité de la vidéosurveillance)… la question reste de savoir combien de temps les gens accepteront encore de voir gaspiller l’argent public de la sorte. Le problème n’est pas que politique ou idéologique : il est aussi économique.

Edifiant, non ?
MM. les élus locaux, M. le Préfet, renseignez vous ! La vidéosurveillance ne sert à rien. Elle coûte cher pour peu de résultats. Cette vidéosureviillance qui n'a pas empêché les derniers cambriolages dans le centre-ville, pourtant placé sous les caméras !
A quand un audit de la vidéosurveillance à Bagnols ?

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Le député Roubaud solidaire du gouvernement

Etonnant, n'est-ce pas, que le député UMP soutienne le gouvernement UMP ?
Le député-maire UMP de Villeneuve-lès-Avignon, Jean-Marc Roubaud, ne supporte plus les critiques des maires, des présidents d'agglomération et de communautés de communes, à l'heure de monter leur budget pour l'année 2011. Ils sont nombreux à tirer à boulets rouges sur l'État, le gouvernement, accusés de tous leurs maux.« C'est une pirouette pour s'exonérer de ses propres carences ». « Alors que les économistes s'accordent sur le constat que l'excès de dépenses publiques a des conséquences désastreuses en matière de pouvoir d'achat avec des bas salaires et de petites retraites ainsi qu'en terme de chômage, un certain nombre d'élus n'a pour seul discours que le désengagement de l'État pour justifier des hausses de fiscalité », commente Jean-Marc Roubaud.
Le parlementaire, très proche de Nicolas Sarkozy, le dit sans prendre de gants : « C'est une pirouette pour s'exonérer de ses propres carences et c'est mentir à nos concitoyens. »Afin de prouver les chiffres qu'il avance, le député-maire de Villeneuve-lès-Avignon rappelle « la réalité de la loi de finances 2011. »D'abord, 99 milliards d'euros : « C'est le montant de l'effort financier de l'Etat en faveur des collectivités territoriales pour 2011. Il est supérieur d'un milliard d'euros par rapport à 2010. »Ensuite, 150 millions d'euros : « C'est le montant du fonds de soutien aux départements en difficulté, voté en loi de finances rectificative pour 2010. »Enfin, 77 millions d'euros : « C'est l'augmentation globale de la dotation de solidarité urbaine 2011 ».Jean-Marc Roubaud parle également des 50 millions d'euros « d'augmentation globale de la dotation de solidarité rurale 2011 » : « Cet effort important impose que nous nous mobilisions pour que ces dotations soient destinées à la modernisation de notre pays et à l'amélioration des services publics. C'est un devoir vis-à-vis de nos concitoyens. »
M. Roubaud rappele la Loi de Finances 2011, dit-il. Alors rappelle-t'il aussi les transferts massifs de compétences vers les collectivités sans transférer les montants correpsondants ? Parle t'il du RSA ? Parle t'il des routes ? Parle t'il de ces réductions du périmètre de l'Etat sans compensation des recettes des collectivités ?
Non.
Alors qu'il y ait une volonté politique de charger la mule de la part des élus de gauche des collectivités, c'est certain. Mais que cette même volonté politique pousse un élu de droite à s'aveugler, c'est aussi frustrant pour les citoyens.
Si les conseils généraux et municipaux tirent à boulet rouge sur le gouvernement, c'est parce qu'ils pensent que cela leur cela favorable dans les urnes.
Si M. Roubaud prend la mouche, c'est parce qu'il pense que cela lui sera favorable dans les urnes.
Messieurs qui tenez les rênes du pouvoir dans le Gard Rhôdanien, cessez vos enfantillages !

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09 février 2011

Handicap : comment Bagnols se classerait-elle dans le baromètre 2010 de l'APF ?

L'Express, en association avec l'Association des Paralysés de France, publie le baromètre 2010 de l'accessibilité. Ce classement des 96 chefs-lieux français permet de se rendre compte que la loi a encore du mal à trouver son application concrète sur le terrain, l'accesibilité des handicapés aux administrations, lieux publics ou commerces est encore difficile dans la plupart des villes.
Bagnols n'apparaît pas dans ce classement, évidemment. Mais les préfectures du Languedoc y sont mal placées : Carcassonne est 86e (sur 96 !), Nîmes y est 65e, Mende 61e, Montpellier 53e, Perpignan 27e... Avignon, la voisine, est 81e. Valence, proche, est 73e. Privas, en Ardèche 65e.
La méthodologie
Elle repose sur 3 points :
1) un cadre de vie adapté (21 points) :

Les 96 délégations départementales de l'APF ont répondu à un questionnaire de leurs instances nationales: "Selon vous, les personnes en situation de handicap de votre ville ont-elles des difficultés à trouver, de manière accessible: des commerces ? Un centre commercial ? Un bureau de poste ? Un cabinet médical (généraliste et spécialiste) ? Un cabinet paramédical ? Un cinéma ? Une piscine ?"
Les villes ont été notées suivant les réponses données à ces 7 questions:
-Oui, tout à fait: 0 point
-Oui, plutôt: 1 point
-Non, plutôt pas: 2 points
-Non, pas du tout: 3 points
2) Des équipements municipaux accessibles (22 points) :

Les délégations de l'APF ont interrogé les services municipaux du chef-lieu de leur département sur l'accessibilité des équipements suivants:
- les services de la mairie principale ouverts au public (notée sur 2 points) ;
- les lignes de bus ou de tramway ou de métro (notée sur 10 points) ;
- les écoles primaires publiques (notée sur 3 points) ;
- le plus grand théâtre municipal (notée sur 1 point) ;
- le plus grand stade municipal (notée sur 1 point) ;
- la part de places de stationnement réservées (notée sur 5 points).
3) Une politique locale volontariste (21 points) :

L'APF a sondé la mairie sur les actions municipales engagées, chacune notée sur 3 points.
Existe-t-il une commission communale ou intercommunale d'accessibilité?
Celle-ci s'est-elle réunie plus d'une fois depuis le 1er septembre 2008?
Un rapport annuel sur l'accessibilité a-t-il été présenté au conseil municipal depuis le 1er septembre 2008?
Un diagnostic de mise en accessibilité des établissements municipaux recevant du public a-t-il été engagé?
Un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics a-t-il été établi?
L'état des lieux des transports publics a-t-il été effectué?
Les logements accessibles ont-ils été recensés?
Sur cette base, comment se placerait Bagnols ?
Il ne s'agit pas ici de faire une étude exhaustive de l'accessibilité dans Bagnols, mais de recenser quelques situations connues.
1) Un cadre de vie peu adapté :
La ville de Bagnols est assez peu équipée pour permettre aux fauteuils roulants de se déplacer en ville. Les voiries sont globalement inadaptées, les trottoirs ne sont pas surbaissés, ils sont trop étroits, encombrés panneaux et de poubelles. Le centre-ville ancien est assez accessible, du fait des rues piétonnes, mais les commerces ne sont pas adaptés : trop étroits pour la plupart. Seuls les centres commerciaux permettent un accès (du fait d'une réglementation appliquée). La Poste est accessible.
Dans les établissements scolaires, des améliorations restent à faire. Par exemple, l'école Jules Ferry n'est pas équipée. Il manque en particulier une rampe pour accéder à la cour haute.
Pour les cabinets médicaux, toute la clinique est équipée, l'hopital en cours d'agrandissement devrait être aux normes. L'EPHAD nouvellement construit se doit de l'être.
Le cinéma n'est pas adapté (marches). La piscine est accessible difficilement (pente côté sortie, avec porte dans le mauvais sens, puis accès difficile aux bassins en fauteuil).

2) Des équipements municipaux accessibles ?
La Mairie est accessible en rez-de-chaussée côté accueil principal, l'étage par un monte-charge (celui-ci dessert-il le musée à l'étage ?), mais les services annexes à l'arrière ne le sont pas (présence de marches).
Ilôt Saint Gilles, la médiathèque est accessible (sauf les étages sous les combles) ainsi que la CPAM. La police est accessible en faisant le tour du bâtiment. L'office de tourisme n'est pas accessible (marches).
Les salles multiculturelles sont accessibles. Le stade, probablement.
Les places handicapées sont nombreuses en ville (mais sont-elles bien placées ?).
3) Une politique locale volontariste ?
Il faudrait connaître la position de la municipalité sur les points précis soulevés par le baromètre.
Les voiries remises à neuf sont systématiquement mises au normes. Le chantier du dojo semble intégrer l'accessibilité.

Existe-t-il une commission communale ou intercommunale d'accessibilité?
Celle-ci s'est-elle réunie plus d'une fois depuis le 1er septembre 2008?
Un rapport annuel sur l'accessibilité a-t-il été présenté au conseil municipal depuis le 1er septembre 2008?
Un diagnostic de mise en accessibilité des établissements municipaux recevant du public a-t-il été engagé?
Un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics a-t-il été établi?
L'état des lieux des transports publics a-t-il été effectué?
Les logements accessibles ont-ils été recensés?

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08 février 2011

Une passerelle sur la Cèze à La Roque ?

Le pont de La Roque-sur-Cèze est cassé depuis qu'un camion indélicat a littéralement arraché le parapet en 2002.

Le préfet a donc annoncé : « Il faut construire une passerelle submersible en amont du pont et sécuriser le pont pour les piétons ». Ce projet a déjà fait l'objet d'études, jusqu'à ce que l'on constate que sa construction aurait un impact sur les maisons situées sur les berges, en cas de crues. « Cette incidence était de quelques centimètres », rappelle le maire, Edmond Jouvenel. L'édile, élu en 2008, est donc satisfait de voir le préfet relancer ce projet, puisque ce sont les services de l'État, ceux de la direction départementale de l'agriculture et des forêts, qui avaient mis posé leur veto à une passerelle réservée aux véhicules. Il apparaîtrait paradoxal que ces mêmes services viennent s'opposer à la parole préfectorale.
Ce serait plutôt au conseil général de financer une telle infrastructure qui supportera une voie départementale - la RD 166. Or, le Gard devra aussi mettre la main à la poche pour restaurer le pont Charles-Martel. « Un référé constat avait été établi en août dernier, l'expert avait demandé de mieux sécuriser le cheminement », reprend le maire. Autour du préfet, il a donc été convenu, lors de la restauration des parapets, d'installer des refuges provisoires, côté aval. « À l'image du pont Saint-Nicolas à Uzès ». Cela permettrait aux piétons de se protéger lorsqu'ils franchissent cet étroit pont, dont la largeur est équivalente à... une voiture.
De tels travaux coûteraient environ 500 000 €. « Avec 50 % de l'État, 45 % du conseil général, nous pourrions supporter les 5 % restant sur plusieurs années », assure Edmond Jouvenel.Ce n'est donc pas encore cet été que l'on dansera sur le pont de la Roque. « Mais si les travaux commencent en 2012, ce serait déjà formidable ».
Il est donc possible de trouver un financement pour une passerelle submersible pour voitures à La Roque sur Cèze, et il ne serait pas possible de trouver des moyens pour une passerelle piétonne et cyclable à Bagnols ?

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07 février 2011

Nuit mouvementée à Bagnols

La nuit de samedi à dimanche a été chaude à Bagnols. Pendant quatre heures, les pompiers de Bagnols ont lutté contre des incendies volontaires de conteneurs qui avaient été allumés en plusieurs points de la ville. D'abord aux Escanaux, vers 23 h, avenue de la Mayre, plusieurs poubelles sont déjà en feu. Une dizaine de pompiers de Bagnols est dépêchée sur les lieux pour le brasier qui se consume en plein milieu de la chaussée. Des agents de police bagnolais sont envoyés pour sécuriser les lieux. En effet, le climat est tendu. Quelques instants plus tôt, la découverte par la police bagnolaise d'une moto volée dans un hall d'immeuble aurait mis le feu aux poudres. Quelques pierres commencent à pleuvoir.D'autres feux se déclarent avenue Alban-Broche et avenue Alphonse-Daudet. Au total, une dizaine de conteneurs ont été pris pour cible. Craignant des débordements de la part d'une vingtaine de jeunes 'encapuchés', au visage dissimulé derrière des écharpes jouant les provocateurs, des agents de la Bac de Nîmes (Brigade anticriminalité) et le Psig de Bagnols (Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) sont appelés en renfort. Une quinzaine de personnels des forces de l'ordre ont été mobilisés pour encadrer la situation qui a fini par se calmer aux alentours de 3 h du matin. Une enquête de police est en cours pour élucider le vol de la moto.